Pourtant, malgré l'aggravation de la maladie pendant l'hiver, Thérèse parvient encore à donner le change aux carmélites et à tenir sa place dans la communauté. "Que d’amours ont débuté dans un café ! Qu’elle vienne sur scène pour le dire n’est pas du goût de la Société, on s’en doutait. Elle approfondit sa connaissance et son amour pour le Christ en méditant sur son abaissement à l'aide du passage du Livre d'Isaïe sur le serviteur souffrant (Isaïe 53, 1-2)[D 73]. Louise de Saint-Germain prie Thérèse pendant deux neuvaines, à l'issue desquelles son état s'améliore. Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes […]. », « Mon enfant, faites ce que les supérieurs vous diront », « Oh Très Saint-Père, si vous disiez oui, tout le monde voudrait bien », « Allons … allons … vous entrerez si le Bon Dieu le veut ! Un thème présenté sans détour dans le poème "À celle qui est trop gaie". color: #333; Baudelaire la représente également dans deux dessins : Et ce fameux portrait dont annoté d’une formule où s’exprime l’ambivalence de ses sentiments : "quaerens quem devoret" [en quête de quelqu’un à dévorer]. Les passages de la Bible lus lors de l'eucharistie ont été choisis en fonction de sa spiritualité. Parallèlement au succès du livre Histoire d'une âme (vendu à 500 millions d'exemplaires[35],[36]), une dévotion populaire à Thérèse de Lisieux se développe rapidement, en France et dans le monde. Baudelaire pense que ce sera la même chose pour lui. Elle ne peut donc se représenter. La perspective du départ de sa « seconde maman », la pousse au désespoir[B 5] : « l'ayant appris par surprise, ce fut comme si un glaive s'était enfoncé dans mon cœur »[E 8]. Ainsi, vers 1920, Édith, une fillette atteinte d'une kératite, est emmenée par sa grand-mère à Lisieux, sur la tombe de Thérèse. À midi, sieste, temps libre en silence. Dans la nuit du Jeudi au Vendredi saint, elle est victime d'une première crise d'hémoptysie. Une seule impression en elle désormais : elle va mourir jeune, pour rien. Au Carmel, on apprend la nouvelle le 21 avril. Des bras « veloutés » ? Et le 24, Thérèse découvre que la photo la représentant en Jeanne d'Arc a été projetée lors de la conférence[F 23]. Je lui dois tout, car sans elle j'aurais dû me racornir, me dessécher l'esprit », « Appuyée sans aucun appui, sans lumière et dans les ténèbres, je vais me consumant d'amour », « une partie de la mission de la sainte », « annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées », « Vous le savez, ma Mère, j’ai toujours désiré être une sainte », « La sainteté ! Le père Roulland lui fait connaître Théophane Vénard. Les Fleurs du mal est composée de six sections et d'un poème préliminaire ou prologue, " Au Lecteur ". Lors de leur première rencontre, elle fait une confession générale, revenant sur tous ses péchés passés. Même la demi-heure que la supérieure accorde à Pauline pour rencontrer sa famille au parloir chaque jeudi devient pour Thérèse un supplice. Elle reprend largement le texte, corrige ce qui lui paraît incorrect. Ainsi, elle développe une profonde indulgence envers les actes des autres : « Ah, je comprends maintenant que la charité parfaite consiste à supporter les défauts des autres, à ne point s'étonner de leurs faiblesses, à s'édifier des plus petits actes de vertus qu'on leur voit pratiquer… »[E 60]. En outre, l'année commence avec une retraite où l'on insiste encore sur le péché, l'enfer et la mort[D 37]. border-radius: 0; La petite voie est aussi parfois appelée voie d'enfance spirituelle[F 28]. Si on enlève 6 pièces, tout s’écroule à ses yeux. La communauté, qui la jugeait parfois peu utile et empruntée, la découvre désormais sous un autre jour[D 78],[F 11]. De quoi nous parle cet aristocrate pervers ? Elle choisit le nom de « sœur Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face »[D 69]. Les vacances d'été sont un moment de diversion pour Thérèse. En la proclamant 33e docteur de l'Église, le pape Jean-Paul II a reconnu ipso facto l'exemplarité de sa vie et de ses écrits. Sa mère lui manque d'autant plus ; elle écrira : « À partir de la mort de maman, mon heureux caractère changea complètement ; moi si vive, si expansive, je devins timide et douce, sensible à l'excès ». Elle rentre au carmel de Lisieux le 14 septembre 1894[D 84]. Jamais ! Mais il remet sa décision à plus tard, quand il aura pris l'avis du chanoine Delatroëtte[D 50]. Thérèse souhaitait « annoncer l'Évangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus reculées »[E 36]. Il faut la conquérir à la pointe de l'épée, il faut souffrir… », « […] je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites, n'en ayant, « dans ce cas, combien de carmélites faudrait-il canoniser ? } Ils sont parvenus à convaincre Louis, d'abord réticent, de faire ce voyage. Quant à la direction générale de la Sûreté publique, l’équivalent du ministère de l’Intérieur, un rapport confidentiel indique que Les Fleurs du Mal sont un outrage aux mœurs, à l’Eglise, et presque à la patrie. Malgré tout, son tour venu, Thérèse s'agenouille et dit en pleurant : « Très Saint-Père, j'ai une grande grâce à vous demander. », Des plaisirs plus aigus que la glace ou le fer, « Comme des milliers d’autres dans le siècle qui l’a suivi. C'est toujours lui qui nous aime le premier. Quelle grâce »[18]. Après ces excellentes vacances, la jeune fille fait sa rentrée en octobre 1884. Les yeux fixés sur moi comme un tigre dompté,D’un air vague et rêveur elle essayait des poses,Et la candeur unie à la lubricitéDonnait un charme neuf à ses métamorphoses ; Et son bras et sa jambe, et sa cuisse et ses reins,Polis comme de l’huile, onduleux comme un cygne, Elle se rétablit et grandit dans la campagne normande, dans cette ferme de Semallé, distante de 8 kilomètres[D 7]. C’est un obsédé dangereux, surtout à cause de son goût dépravé du luxe. Le thème abordé ici est celui de la tristesse causée par une femme. sous la direction de Stéphane Guégan Gallimard, 160 p., 29 euros. Et là, les Pinard à travers les âges, voient avec horreur leur fille (qu’ils adorent), blessée d’un coup de couteau au flanc (plaie christique), et le poète malade, à travers ces « lèvres nouvelles », lui infuser son « venin ». Ils appartiennent aussi au cinéma. Texte de Charles Baudelaire (Les Fleurs du mal) mis en musique par Georges Chelon, CD intégral 2009. Ce que Proust imagine, Baudelaire le voit. ». Votre réflexion personnelle peut évidemment mener à d’autres pistes de lecture). A par Elle signale celle-ci à mère Marie de Gonzague, tout en insistant sur le fait qu'elle ne souffre pas et n'a besoin de rien. d'être vous même ma sainteté »[E 33],[24],[D 88]. Déterminée, mais timide, elle hésite avant de lui confier son secret, d'autant que Louis Martin a subi quelques semaines plus tôt une petite attaque qui l'a laissé paralysé pendant plusieurs heures. Pauline, cherchant à la consoler, décrit à sa sœur la vie d'une carmélite. », « il s'agit d'abord de se laisser rejoindre par Lui, aimer et façonner par lui. La première lecture est tirée du Livre d'Isaïe (ch. Au parloir du carmel, Pauline s'inquiète pour sa jeune sœur, à qui elle prodigue conseils et réprimandes affectueuses[D 22]. Viktor Kirtov | 26 mars 2021 - 17:47 1. À la mort de Manet, sa veuve a identifié le modèle, et le tableau a été inventorié sous le titre La Maîtresse de Baudelaire. Le carmel de Lisieux n'est pas épargné. Voilà, mon frère, ce que je pense de la justice du bon Dieu ; ma voie est toute de confiance et d'amour, je ne comprends pas les âmes qui ont peur d'un si tendre ami. À Nice, qu'elle atteint le 28 novembre 1887[14], une lueur d'espoir pour Thérèse : le vicaire général promet d'appuyer sa demande. Il délire, se croit sur un champ de bataille, empoigne un revolver… Il doit être désarmé de force et est interné à l'asile du Bon Sauveur à Caen. Le 2 juin 1887, jour de la Pentecôte, après avoir prié toute la journée, elle lui présente sa requête le soir, dans le jardin des Buissonnets. Découragé, humilié et sans le sou, Baudelaire traverse les mois les plus noirs. Baudelaire devait d’ailleurs, une nouvelle et dernière fois, en 1862, poser devant l’objectif de Nadar, Manet traduisant en gravure l’une des épreuves alors obtenues. Pendant l’été, chaque week-end, Laure Dautriche raconte l’histoire d’un chef-d’œuvre qui a été créé pendant un été. Ses sœurs consignent ses paroles. Durant l'hiver 1891-1892, une épidémie d'influenza s'abat sur la France. Et dans l'acte d'offrande qu'elle fait en juin de la même année, elle associe cet amour miséricordieux à « des flots de tendresse infinie »[E 33]. La jeune fille, si fragile, sombre à nouveau dans la « terrible maladie des scrupules ». En revanche, la morale publique tient encore le coup. Pendant la messe de première communion, Thérèse pleure abondamment : larmes de joie et non de peine. Donc crime. À te voir marcher en cadence,Belle d’abandon,On dirait un serpent qui danseAu bout d’un bâton. » Ça ne suffit pas : nouvelle attaque le 12 juillet dans le même journal, car le ministère de l’Intérieur fait du journalisme et même de la critique littéraire. Et ses derniers mots seront pour Dieu, à qui elle dit son amour avant de mourir[74]. s’exclame le neurobiologiste Jean-Didier Vincent. Le bon Dieu ne refuse jamais cette première grâce qui donne le courage d'agir ; après cela, le cœur se fortifie et l'on va de victoires en victoires »[E 16]. Les années qui suivent sont celles de la maturation de sa vocation. La théologie de Thérèse de Lisieux est issue en grande partie de sa vie et de son autobiographie dans laquelle elle développe une vision de la foi qui a fait école. Au début de cette même année, elle commence à être prise de maux de gorge et de douleurs dans la poitrine. De retour à Lisieux, elle le reconnaît : « il y avait de quoi ébranler une vocation peu affermie »[D 61]. Catalogue d’exposition qui s’est déroulée en 2017, à Bordeaux... À la Cité du vin de Bordeaux, en 2017, une exposition dirigée par Stéphane Guégan évoquait les très riches heures du bistrot français, havre des solitaires, tribune sociale permanente, espace d’échanges intellectuels et de conciliabules sentimentaux. je l'aime ! Les temps de silence et de solitude y sont nombreux, mais la fondatrice a prévu aussi des temps pour le travail ou la détente en commun. L’accusation porte sur l’atteinte à la morale religieuse d’un côté, et sur l’atteinte à la morale publique de l’autre. Il portait un chapeau semblable à ceux de [son père]. Confiante dans la miséricorde de Dieu, elle lui demande un simple signe de conversion afin d'être encouragée dans ses prières[D 46]. La romancière Lucie Delarue-Mardrus consacra deux ouvrages à la petite sainte : en 1925, elle donnait, L'écrivain bolivien Alberto de Villegas écris un récit sur la petite sainte dans le livre, Louis Richomme, en religion frère Marie-Bernard, né à Vire en 1883 et décédé en 1975. En France. Dissertation sur les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire. Le récit de la mort de Pranzini, qu'elle lit dans le journal de son père[Note 4], marque Thérèse et conforte sa vocation : elle doit consacrer sa vie au Carmel et devenir religieuse, afin de prier pour tous les pécheurs[D 46]. Elle choisit alors sa sœur Pauline, âgée de presque 16 ans, comme mère de substitution[E 3]. »[E 66]. », « Dites bien, ma Mère, que si j'avais commis tous les crimes possibles, j'aurais toujours la même confiance, je sens que toute cette multitude d'offenses serait comme une goutte d'eau jetée dans un brasier ardent », « Je ne puis craindre un Dieu qui s'est fait pour moi si petit… Je l'aime !… Car il n'est qu'amour et miséricorde ! En 1895, elle écrit : « […] je sens toujours la même confiance audacieuse de devenir une grande Sainte, car je ne compte pas sur mes mérites, n'en ayant aucun, mais j'espère en Celui qui est la Vertu, la Sainteté Même, c'est Lui seul qui, se contentant de mes faibles efforts, m'élèvera jusqu'à Lui et, me couvrant de ses mérites infinis, me fera Sainte »[E 49]. Condamné. Cette lecture est suivie du Psaume 130 (129) « […] mais je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère […] ». ce que j'ai souffert à ce parloir du carmel ! La jeune fille profite de ses nombreux temps libres pour aménager une mansarde des Buissonnets : un « vrai bazar ». Sa mère, née Azélie-Marie Guérin (Gandelain, 1831 - Alençon, 1877), est déjà connue, dans les années 1850, comme dentelière au point d'Alençon. « Mère des jeux latins et des voluptés grecques ». L'analyse graphologique, faite au XXe siècle, de ses lettres la montre dans un état de grande tension, parfois au bord de la rupture[D 71]. Bien au contraire, car la mort va bientôt lui permettre de monter au ciel et de retrouver celui qu'elle est venue chercher au carmel : sa joie est à son comble[D 92]. Mais sans se décourager pour autant[75]. Le fait de reconnaître sa petitesse ne signifie pas cependant, pour Thérèse, qu'il faut cesser de faire des efforts[F 28],[F 30]. Voir le Document B34-23, Article du père Pierre Descouvemont, dans, Père Bernard Peyrous, « Une ascension fulgurante », dans, Le père de Teil est nommé vice-postulateur de la cause. Elle affirme qu'« on ne peut faire aucun bien en se recherchant soi-même »[E 58]. Pendant les vacances de Pâques 1883, Louis Martin organise un voyage à Paris avec Marie et Léonie. « Actions et pensées les plus simples deviennent pour elle sujet de trouble »[D 35]. L'Oeuvre Poètique de Charles Baudelaire: Les Fleurs du Mal (French) (as Author) Bayard, Émile Antoine, 1837-1891. Ses sœurs tentent de la rassurer ; on interroge la bonne, on fouille le jardin, mais en vain. Des prêtres témoignent que cette lecture leur fait beaucoup de bien spirituellement[F 26]. C'est le lundi 2 octobre 1882 que Pauline entre au carmel de Lisieux, où elle prend le nom de « sœur Agnès de Jésus ». Cette cérémonie se passe à l'intérieur du carmel. On connaîtra mieux ensuite la douceur du bon Dieu… », « Elle a pratiquement réécrit l'autobiographie », « Je dois à sainte Thérèse de ne pas être devenu un vieux rat de bibliothèque. ». Thérèse est alors bouleversée par la beauté de la Vierge et surtout par le sourire qu'elle lui adresse : « Ah ! Elle trouve dans sa correspondance de nombreux points communs avec elle : « Ce sont mes pensées ; mon âme ressemble à la sienne. Cette période difficile est aussi une période de déréliction, ou « nuit de la foi ». Les études sur l'œuvre de Thérèse se multiplient et l'attente de pouvoir lire les cahiers originaux devient de plus en plus forte. De nombreuses écoles catholiques et chapelles portent également son nom[D 114]. En avril 1897, elle subit le contrecoup de l'affaire Diana Vaughan. (Ajout A.G.). Plus tard, devenue assistante de la maîtresse des novices, elle répète à quel point le respect de la règle est important, faisant de son expérience une maxime : « Quand toutes manqueraient à la Règle, ce n’est pas une raison pour nous justifier. Thérèse vit cette mission délicate avec pédagogie, s'adaptant à la personnalité de chacune, mais sans faire de concession. Dans cette voie, il y a quelque chose d’unique […]. Nous lui devons les portraits immortels de Baudelaire, Hugo, Liszt, Nerval et de dizaines d’autres. Des pèlerins venus de France et d'ailleurs accourent pour se recueillir, emportant même des fleurs ou la terre du cimetière[D 133]. Elle n'aime pas l'agitation bruyante des récréations. Bien entendu, tous ces mots se trouvent dans le poème, mais une fois transcrits par Pinard ils deviennent des clichés piteux. Pour un jour seulement reste mon doux appui. Sautant une classe, elle entre en 3e, où l'on prépare la première communion. Il y a mis toute son énergie, toute sa chair pour traduire le mieux possible dans ces poèmes ses propres sentiments et ses sensations. Elle écrit : « l'ascenseur qui doit m'élever au ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! De plus, le chanoine Delatroëtte encourage publiquement mère Agnès à se laisser conseiller par l'ancienne prieure[E 28]. Son enseignement est un encouragement à rechercher la sainteté, y compris pour les chrétiens qui doutent de leur capacité à répondre à cet appel[74]. 18 h : dîner, suivi d'une heure de récréation et de l'office des complies. Elle a découvert qu'ils ne sont pas parfaits, que ce sont simplement des hommes et parfois « des hommes faibles et fragiles ». En 1931, une jeune Albanaise prononce ses vœux en Inde, en se plaçant sous le patronage de sainte Thérèse de Lisieux. En mars, âgée de deux mois, elle frôle la mort et doit être confiée à une nourrice, Rose Taillé, qui a déjà nourri deux enfants du couple Martin. Brusquement, elle est libérée des défauts et imperfections de son enfance : cette grâce reçue le soir de Noël la fait grandir et entrer dans l'âge adulte. La Constitution dogmatique sur l’Église (Lumen gentium) du concile souligne en effet que tous les chrétiens sont appelés à la sainteté[37]. Elle découvre ses écrits en novembre 1896, et Théophane devient pour elle un modèle de prédilection[26]. Elle apprend fortuitement que sa sœur Pauline veut entrer au Carmel[D 20],[E 8]. Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Mais très vite, dès la parution au début de l’été 1857, la presse s’acharne. En un mot qu'il est Éternel », « Ce sont mes pensées ; mon âme ressemble à la sienne. Thérèse de l'Enfant-Jésus et Thérèse de Saint-Augustin vont broder des oriflammes. Voilà qui lui apporte une réponse et devrait refroidir ses désirs. Pendant le carême 1896, Thérèse suit rigoureusement les exercices et les jeûnes. Les carmélites crient au miracle et la pressent de questions. Ensuite, et de plus en plus à partir de 1893-1894, elle confie sa petitesse à Dieu et l'invite à agir en elle[75]. Après ces trois années où, comme l'imposait le règlement, elle a dû céder la place, mère Marie de Gonzague s'attend à retrouver sa charge de prieure[F 20]. Diana Vaughan vivant cachée, c'est un nommé Léo Taxil, ancien anticlérical, converti lui aussi, qui est son intermédiaire auprès de la presse. Trinité Bienheureuse, je désire vous Aimer et vous faire Aimer, travailler à la glorification de la Sainte Église en sauvant les âmes […]. Au début de l'année 1886, Thérèse, âgée de treize ans, commence à souffrir de maux de tête. Une seconde crise se reproduit la nuit suivante. Viktor Kirtov | 30 mai 2018 - 21:24 6, « J’ai reçu, Monsieur, votre noble lettre et votre beau livre. Près de ton Cœur divin, j'oublie tout ce qui passe, Mais, du 19 au 22 octobre, elle éprouve pour la première fois de sa vie une aridité intérieure. 13 eaux-fortes dont 3 à pleine page, Céline hésite pourtant encore entre la vie de carmélite et une vie plus active, au service d'une mission menée par le père Pichon au Canada. _ Tableau qui, au premier regard, frappe par le sujet, sa grande taille 135x200 cm, sa sensualité, le rendu très réaliste de la chair... Une commande du diplomate Khalil-Bey, suivie d’une autre livraison discrète et devenue célèbre : l’Origine du monde, objet d’un article sur ce site. Qu'elles fassent donc ce que j'ai fait : un grand effort ! Parlant de Jésus, elle affirme ainsi qu'« en cette nuit où Il se fit faible et souffrant pour mon amour, il me rendit forte et courageuse »[E 14]. Cela n'aide pas Thérèse qui vit, en 1891, de « grandes épreuves intérieures de toutes sortes »[D 77],[E 26]. Un train spécial les conduit en Italie, après avoir traversé la Suisse. Dans la Première épître aux Corinthiens, l'hymne à la charité, au chapitre 13, l'éclaire profondément[D 95]. Toute la famille prie pour Thérèse, on fait dire une neuvaine de messes à l'église Notre-Dame des Victoires à Paris, on place dans sa chambre une statue de la Vierge. Finalement, suivant le conseil de ses sœurs, elle choisit le Carmel. « Patronne des missions », son cœur ardent lui fait écrire dans ses poésies : « Je veux, ô mon Dieu, porter au loin ton Feu ! Le prix du voyage a opéré une sélection sévère : le quart des pèlerins appartient à la noblesse[D 53]. Fin mai 1883, elle peut reprendre les visites à Pauline, au parloir du carmel[D 25]. Condamné. Viktor Kirtov | 5 novembre 2018 - 12:12 3. Te prier pour demain, oh non, je ne le puis ! La vie au carmel est essentiellement consacrée à la prière personnelle et collective. Elle découvre combien il est difficile de comprendre les intentions de quelqu'un : « Puisqu'on prend mes petits actes de vertu pour des imperfections, on peut tout aussi bien se tromper en prenant pour vertu ce qui n'est qu'imperfection »[E 60]. Le bon Dieu ne refuse jamais cette première grâce qui donne le courage d'agir », « […] je me sentais aimée, et je disais aussi : "Je vous aime, je me donne à vous pour toujours" », « Ah ! La jeune fille, confiante malgré tout, se confie à Pauline. On connaît les rapports étroits entre Baudelaire et Courbet. Surpris et peiné, Louis Martin ne conserve avec lui aux Buissonnets que ses deux cadettes. Il s'agit d'une image représentant le visage défiguré de Jésus lors de sa passion[F 7]. Le 19 octobre 1997, année du centenaire de sa mort, sainte Thérèse est proclamée Docteur de l'Église par Jean-Paul II[48]. À partir de 1894, avec la découverte de la petite voie de confiance et d’amour, Thérèse réalise de plus en plus combien la charité est au centre de sa vie spirituelle. Car c'est là que va s'exercer l'amour miséricordieux de Dieu pour elle[D 86]. », Lettre du voyant, à Paul Demeny, 15 mai 1871, « L’hiver, quand ma torpeur me lasse, je me plonge avec délices dans les chères pages des Fleurs du Mal. », « c'est demain, dimanche, que je parlerai au Pape », « Très Saint-Père, j'ai une grande grâce à vous demander. Mme Pinard avait peut-être des bras un peu veloutés, mais devait cacher avec circonspection sa nature de vampire. Entre ces deux bornes, le récit d’un voyage dans l’expérience du Mal, que le poète entend comme le contraire de la vertu autant que comme celui de la santé. Pourtant, elle ne cesse de croire en la miséricorde infinie de Dieu pour celui qui revient vers Lui[F 36]. var myLeft = (screen.width-myWidth)/2; Il est ce très étrange hétérosexuel admis au « noir mystère ». Le Manuscrit B est un ensemble de lettres adressées à la marraine de Thérèse, sa sœur Marie. Le 20 novembre 1887, de bon matin, les pèlerins assistent dans la chapelle pontificale à une messe célébrée par le pape. Le 30 septembre 1925, pour la première fois, l'Église universelle célèbre « sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la sainte Face », plus communément appelée « sainte Thérèse de Lisieux ».
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